mercredi 28 octobre 2015

2015-10-21 - Réunion d'information DPC Mons - ODOMETRIC - Les "nez" reniflent les odeurs !



 Original : 


Publié par JCG à 14:55 http://img1.blogblog.com/img/icon18_email.gif



mardi 27 octobre 2015
2015_10_25 POTATOES : Les « nez » reniflent les odeurs, un réseau étoffé de nez détecte et encode les odeurs. Le but: objectiver le ressenti et pousser l’entreprise Clarebout à trouver des solutions. Source Marie-France Philippo du journal l’Avenir.
Le Département de la Police et des Contrôles (DPC), direction de Mons, a commandé une étude afin d’évaluer les odeurs émises par CL Warneton. Une conséquence des nombreuses plaintes émises essentiellement par les habitants de Warneton et de Deûlémont.
Pousser Clarebout à réduire les nuisances olfactives
Odométric, un bureau d’études établi à Arlon, met en place un «réseau de nez». Mercredi soir, dans la salle de la justice de paix, Julien Delva, l’administrateur délégué, a présenté les principes de l’étude devant une bonne soixantaine de personnes. Olivier Dekyvere, directeur du DPC Mons et Patrick Malingreau, de la Police de l’environnement ont apporté des précisions.
«Cette étude vient en complément du travail d’évaluation des nuisances olfactives initié et confié à Olfascan, a expliqué Olivier Dekyvere. Suite à des plaintes, des dépassements ont été constatés et nous voulons objectiver les nuisances. En sorte, faire une photographie exacte des odeurs. À la fin de l’étude, dans six mois, nous avertirons l’entreprise et, si nécessaire, nous l’inviterons à réduire les nuisances. Un plan d’action doit être mis en place dans les 30 jours, incluant un délai d’exécution des travaux. Si, par la suite, des dépassements sont constatés, la justice entre en jeu et les condamnations se montent à des dizaines de milliers d’euros. Les aspects «constatations» et «sanctions» sont tout à fait séparés!»
L’étude s’étend sur une période de six mois, soit du 22 octobre 2015 au 21 avril 2016. Julien Delva a résumé la technique mise en place.
Déterminer l’origine des odeurs
Premièrement, des mesures seront réalisées par Odométric et Olfascan pour déterminer les distances de perception et les origines des odeurs. Olfascan proposera des solutions. Deuxièmement, des riverains constituent un réseau de nez. Quatre jours par semaine, matin et soir, ils sont amenés à déterminer s’il y a ou non odeur et à tenter de la caractériser. Troisièmement, en cas d’odeur forte ou gênante, les membres du réseau peuvent en informer directement Odométric. Tout se fait via internet et un code d’accès. Quatrièmement, des spécialistes qui œuvrent pour Odométric et qui constituent un jury de nez peuvent intervenir pour mieux caractériser les odeurs.
Toutes ces données seront ensuite analysées et reliées aux conditions météorologiques. À la mi-enquête, en janvier, une premier réunion-bilan sera organisée.
Les riverains se sont montrés très respectueux, contents d’être enfin écoutés.
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Des riverains disposés à collaborer, plutôt calme, la réunion d’1h20, a été ponctuée par quelques interventions. Didier Soete s’est inquiété de la neutralité de l’étude.
L’entreprise Clarebout ne va-t-elle pas «acheter les résultats»? Réponse de Julien Delva: «Notre bureau d’études est agréé par la Région wallonne, avec une nécessaire indépendance». Jean-Philippe Woestyn a trouvé dommage que l’étude s’arrête avant l’été: «Quand la température augmente, les cuves de décantation émettent des odeurs vraiment désagréables.» Réponse: «Si nécessaire, l’étude se poursuivra. L’été, la station d’épuration travaille davantage, mais la dispersion est meilleure. L’hiver, c’est l’inverse.»
Pascal Bossue s’en est pris à Franky Deconinck, responsable chez CL Warneton des relations avec les riverains: «Quand on lui téléphone pour signaler des odeurs, il répond: prenez patience… Le dimanche, je l’invite pour prendre l’apéro et constater la puanteur. Il ne vient jamais! À quoi sert-il? Le matin, la première chose que je fais, c’est de regarder la direction du vent. Quand il m’est favorable, je plains les autres!»
Même constat par Élisabeth Dumoulin: «On l’appelle à 18 h., Monsieur Deconinck arrive le lendemain matin, quand l’odeur a disparu.» Et de renchérir: «Une dame de Deûlémont, qui travaille dans un laboratoire, se plaint d’une odeur d’acide, qui proviendrait de l’eau de la Lys. L’entreprise y rejetterait ses eaux usées industrielles.» Réponse d’Olivier Dekyvere: «Il faut faire constater par la police de l’environnement. Ce fait n’entre pas dans l’étude olfactive.»
Julien Delva, Olivier Dekyvere et Patrick Malingreau ont apporté un éclairage scientifique et législatif.


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Beaucoup plus de nez que prévu ! Alors qu’Odométric était à la recherche de 15 à 30 nez, ce sont environ 80 personnes qui se sont proposées, sachant que le comité de Deûlémont a fourni une liste d’une trentaine de noms.
«J’ai trouvé la réunion très positive et assez respectueuse. On sent bien qu’il y a un problème et qu’il faut chercher des solutions. Même si le réseau sera important, je pense qu’il faut accepter tout le monde, quitte à se séparer par la suite de ceux qui n’envoient pas régulièrement les données. L’important est qu’il y ait une bonne répartition spatiale.», précise Julien Delva, qui habite dans la région de Virton, mais est originaire d’Haubourdin, près de Lille. «Ma famille y réside encore. Je me suis souvent baladé à vélo le long de la Lys».


La présentation à peine terminée, les riverains se sont précipités pour fournir leurs coordonnées.

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Nous remercions M. Jean-Claude GAQUIÈRE pour cette publication.