lundi 30 octobre 2017

2017-10-30 - LAVENIR.NET - Clarebout Potatoes: _Jamais vu un tel laxisme_




LAVENIR.NET - Le 30 octobre 2017 à 7 h 00.

Clarebout Potatoes: «Jamais vu un tel laxisme»
Pas évident d’éviter les chutes avec ce qui traîne sur le sol…Crédits: Com.
RÉGIONS

Clarebout Potatoes: «Jamais vu un tel laxisme»

Témoignage accablant d’un ancien ouvrier qui dénonce des problèmes d’hygiène et de sécurité au nom d’une production intensive.
Chez Clarebout Potatoes, la mort de Rachid a été un traumatisme pour beaucoup. Et les langues se délient…
C’est ainsi qu’un ancien travailleur, qui a quitté l’entreprise de son plein gré, a souhaité témoigner de ce qu’il a vécu. Fort opportunément, il a pris des photos de la situation telle qu’elle était en août dernier.
Nous l’avons rencontré à son domicile, dans la métropole lilloise, mais nous respectons son souhait de garder l’anonymat.
«J’ai travaillé dans d’autres usines; tout n’était pas parfait, mais je n’ai jamais vu un tel laxisme. Il y a plusieurs années, quand j’ai commencé chez Clarebout, tout était plus ou moins en ordre, propre. C’est lorsque l’usine a commencé à s’agrandir que l’unique mot d’ordre a été “ production ”. Partout, dès qu’il y avait un blocage, on avait l’ordre d’enlever la sécurité.»
Comme le nettoyage ne rapporte rien, on le néglige: «Nous étions toujours avertis des contrôles d’hygiène. Tous les deux ou trois mois, on faisait le grand nettoyage et tout était propre quand le contrôleur passait. Mais, entre deux, on ne fait pas grand-chose.»
Un site en surproduction
Même constat pour la sécurité: «Quand j’ai appris l’accident, je me suis dit “ encore un ”, mais cette fois, il y a un mort et une famille dans la peine. J’ai vu des tas d’accidents: des brûlures suite à l’huile qui déborde, un pied arraché par une fraise, des membres écrasés par un clark, des chutes parce qu’il glisse partout et des incendies à répétition. Ils sont monnaie courante. En une semaine, il y en a eu quatre sur la ligne 5. Une fois, la production a été arrêtée durant deux jours parce que le câblage avait brûlé. À mon sens, la cause principale est la surproduction. Si une machine est conçue pour produire 30 tonnes et qu’elle en débite 45, il est normal qu’il y ait de la surchauffe.
En plus, comme il pleut dans le bâtiment, il a fallu placer des bâches bleues sur les armoires électriques. Je n’ose imaginer ce qui va arriver quand la ligne 7 sera opérationnelle.»
Solidarité entre ouvriers
Malgré tout, il est resté plusieurs années: «Le salaire que je touchais était très correct d’autant plus que, comme il y a un manque permanent de personnel, je faisais des heures supplémentaires. Il faut bien que je paie les crédits. Il y avait aussi une solidarité entre ouvriers, on se serrait les coudes. Les chefs sont Flamands et le petit personnel parle français, mais il n’y a pas beaucoup de Wallons. Ils arrivent, mais ne restent pas longtemps!»

« Ne pas tuer Rachid une seconde fois »

Autre témoignage qui nous est parvenu : celui d’un collègue de Rachid, présent sur le site mardi, lors de l’accident. Pour le moins accablant, bien que difficile à vérifier. Il se justifie : comme Rachid ne se défendra plus, il est facile de le rendre responsable de sa propre mort, alors qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres.
« Rachid a été tué une fois. Je ne veux pas qu’il le soit une seconde fois. C’est un responsable qui lui a demandé de nettoyer la zone sous le monte-charge. Si on ne lui ordonne pas, pourquoi quelqu’un, qui passe ses journées à trimballer des palettes, irait-il démonter une grille qui barre l’accès à un contrepoids de plus d’une tonne qui arrive en fin de course à 10 cm du sol ? Cela veut tout simplement dire que cette grille était déjà enlevée parce que cet endroit est fréquemment encombré de cartons et de cellophanes et qu’il doit être nettoyé. Rachid n’était pas conscient du danger parce qu’on ne lui a rien dit. »

mercredi 25 octobre 2017

2017-10-25- CLAREBOUT - WARNETON - Arrêt de travail au lendemain de l’accident mortel

L'AVENIR.BE - Arrêt de travail au lendemain de l’accident mortel


Merci à L'AVENIR.BE

         WARNETON

Arrêt de travail au lendemain de l’accident mortel

Toute l'usine Clarebout est à l'arrêt ce mercredi.
Toute l'usine Clarebout est à l'arrêt ce mercredi.-eda
Les employés de l’entreprise Clarebout Potatoes refusent de reprendre leur travail, au lendemain du décès d’un collègue.



Au lendemain de l’accident de travail qui a coûté la vie à un homme de 42 ans, père de famille et originaire de Roubaix, le choc est bien présent au sein de l’entreprise Clarebout Potatoes, chaussée du Pont-Rouge à Warneton… Toute l'usine est à l'arrêt, l'ensemble du personnel ayant refusé de reprendre le travail ce mercredi. «Ici c’est l’omerta qui règne, explique, ce matin, l’un des salariés de l’entreprise à nos confrères de la Voix du Nord. La direction ne veut tellement pas qu’on parle aux journalistes qu’elle nous autorise même à fumer sur le parking, alors que c’est interdit! Là, on ne bloque pas l’entreprise, on laisse entrer les camions, mais il n’y a personne pour décharger les palettes. La direction nous a proposé 150% en plus si on reprenait le travail, mais personne n’a accepté.»
L’entreprise, spécialisée dans la transformation de pommes de terre, apparaît régulièrement dans la page des faits divers entre incendies, accidents et, pas plus tard que cet été, quand son implantation de Neuve-Église avait été victime d’une mystérieuse contamination chez les ouvriers. En avril 2016, c’était Française de 29 ans qui s’était retrouvée coincée entre deux machines et était morte étouffée…
Ce mardi après-midi, le cariste, qui venait de signer un CDI, semble avoir voulu débloquer une boîte coincée dans le palettiseur automatique. La palette est tombée et l’ouvrier a été coincé entre la machine et la palette. Il a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.
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2017-10-25 - CLAREBOUT - WARNETON - Les ouvriers refusent de reprendre le travail

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Les visages sont tendus, les sourires figés. Devant l’usine de frites surgelées, ce mercredi matin, les camions rentrent difficilement sur le site et ceux qui en repartent sont vides. Après l’accident de travail qui a coûté la vie à Rachid, mardi après-midi, ses collègues ont arrêté le travail. «  L’équipe de nuit n’a pas voulu bosser et ce matin, dès 6 h, on n’a pas voulu non plus  », confie un salarié. À ses côtés, sur le parking, ils sont bien une centaine, réunis en petits groupes, à parler, encore et encore, du drame survenu dans l’usine. «  On ne peut pas ne rien faire, par respect pour notre collègue. Il faut qu’on leur montre qu’on n’est pas qu’un numéro », confie l’un d’entre eux.

La file des camions s’allonge sur le parking devant l’usine : plus aucun camion n’est chargé ou déchargé.

Tous sont du service logistique, qui charge et décharge les camions, «  sans nous, plus rien ne rentre ni ne sort  ».
« Hier, quelqu’un lui a demandé d’aller enlever un carton alors que le monte-charge n’était pas à l’arrêt. Il est mort pour ça, pour un carton »
Ils sont nombreux à avoir connu Rachid, l’ouvrier décédé mardi. «  Hier, on s’est encore dit bonjour et aujourd’hui, il n’est plus là. Il venait de signer son embauche, un CDI  », soupire un de ses collègues. «  Il avait toujours le sourire, même en venant travailler. Toujours serviable. Hier, quelqu’un lui a demandé d’aller enlever un carton alors que le monte-charge n’était pas à l’arrêt. Il est mort pour ça, pour un carton  », ajoute un autre.

Réunions avec la direction

Depuis ce mercredi matin, les réunions s’enchaînent avec la direction et en présence de syndicats. «  On leur dit tout ce qui ne va pas, les points noirs et urgents à régler. Mais ce sont des choses qu’on avait déjà dites avant et rien n’a changé, rien ne bouge  », soupire un jeune homme. «  Tout ce que la direction veut savoir, c’est quand on va reprendre le travail et nous, on ne le fera pas sans garanties, sinon, ce serait leur donner raison  », assure un de ses collègues. «  On a besoin de travailler, mais il faut que les problèmes soient réglés  », ajoute-t-il. Les salariés repartent, appelés par la direction à laTABLE des négociations. Des salariés qui, vers 11 h 30, avaient l’intention d’attendre l’équipe de l’après-midi, à 14 h, pour faire le point et décider de la suite du mouvement.
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Une enquête en cours

Ce mercredi matin, par téléphone, un autre salarié avait aussi témoigné. L’homme souhaite rester anonyme. «  Ici c’est l’omerta qui règne. Nous sommes un bon 200 personnes dehors, sur le parking de l’usine.  »
« Là, on ne bloque pas l’entreprise, on laisse entrer les camions, mais il n’y a personne pour décharger les palettes. »
Depuis la mort du Wattrelosien de 42 ans, père de famille mardi vers 16h, l’usine s’est arrêtée. Et ce mercredi matin, les ouvriers refusent de reprendre le travail. « Quand on est venus à 6 h, l’équipe de nuit était là, mais elle n’avait pas travaillé du tout. Là, on ne bloque pas l’entreprise, on laisse entrer les camions, mais il n’y a personne pour décharger les palettes. La direction nous a proposé 150 % en plus si on reprenait le travail, mais personne n’a accepté.  »

La victime était cariste et venait de signer un CDI chez Clarebout. Il est mort, coincé sous un ascenseur qui sert à monter les palettes. Un de ses collègues caristes évoquait ce mercredi matin l’état des chariots. «  Quand on va auFRIGO il faut plus d’un mètre pour freiner tellement ça glisse…  » Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.

2017-10-25 - CLAREBOUT - WARNETON - Grève du personnel

http://www.dhnet.be/regions/tournai-ath-mouscron/warneton-les-travailleurs-de-clarebout-potatoes-exigent-plus-de-securite-l-entreprise-a-l-arret-59f06af5cd7095e2f71e0e26

LA DH.BE

Warneton : Les travailleurs de Clarebout Potatoes exigent plus de sécurité, l'entreprise à l'arrêt


L. Dup. Publié le - Mis à jour le
Cette action fait suite à un accident mortel survenu ce mardi vers 15h45. Un travailleur français, originaire de Wattrelos et âgé de 42 ans, s'est retrouvé coincé sous un chariot élévateur.
Choqué, le personnel n'avait pas repris le travail. Et c'était toujours le cas ce mercredi matin.
"Toute l'entreprise est à l'arrêt", explique Marie-Line Colin, permanente FGTB-Horval. "Je suis à Clarebout Potatoes à Warneton depuis 8h30. Les travailleurs attendaient sur le parking. Nous venons de terminer l'assemblée de personnel pour faire le tour des problématiques en matière de sécurité. J'ai discuté avec les travailleurs. Ils ont fait part de problèmes en matière de sécurité. Nous allons en faire la synthèse pour présenter les choses à la direction. Nous voulons des engagements fermes."
La FGTB-Horval a été rejointe par les syndicats flamands de l'ABVV et de l'ACW.
Clarebout Potatoes est une entreprise de transformation de pommes de terre. Elle emploie près de 400 travailleurs sur le site de Warneton.

2017-10-25 - CLAREBOUT - WARNETON - Un salarié meurt coincé sous un chariot élévateur

 >>> http://www.lavoixdunord.fr/252374/article/2017-10-24/un-salarie-wattrelosien-de-clarebout-potatoes-meurt-coince-sous-un-chariot

WARNETON (B)

Un salarié wattrelosien de Clarebout Potatoes meurt coincé sous un chariot élévateur