Un des techniciens de service a évoqué : « une plateforme en hydrocarboné de 60X235 m, une voirie en hydrocarboné, un parking de camions », mais dans ce monde de béton, de macadam et d’asphalte, les ingénieurs prévoient aussi « un écran végétal pour masquer ». On croirait un tableau de Monet, genre « Le déjeuner sur le bitume » au bord de l’eau…
Une excursion qui Vaulx la peine
Si les Cominois veulent avoir une petite idée de ce qui les attend au cas où Ideta et ses acolytes imposent ce projet, nous les invitons à une petite excursion à Vaulx, près de Tournai. Ils ne regretteront pas le voyage… Le mur de Vaulx se dresse sur des dizaines de mètres, quasi à front de rue, sorte de mur de Berlin en moins pittoresque, de baffe dans le nez des riverains, de déni absolu du cadre de vie d’un quartier.
Certes, quelques centaines de mètres plus loin, les carrières et la cimenterie ne prêtent pas non plus à la balade bucolique. Mais ces sites industriels s’inscrivent de longue date dans un paysage naturel ; ils n’ont pas été bétonnés artificiellement de toutes pièces. Dans le visage du bassin carrier, ce port bimodal est une balafre. Et à Vaulx aussi, ils ont un « écran végétal », davantage pour donner bonne conscience aux con-cepteurs de cette horreur urbanistique que d’offrir la moindre échappatoire aux riverains.
« Je te tiens…, on se tient… »
« C’est un soulagement pour nos paysages, la valeur patrimoniale des paysages et des maisons… » disait-il en commentant l’annulation d’un permis unique pour des éoliennes.
« Nous devons défendre le patrimoine privé et public. Il n’est pas opportun de placer des éoliennes à gauche et à droite, notamment pour ceux qui ont investi précédemment en certains endroits. Ce qu’il faut faire, c’est surtout se retrousser les manches afin de réduire les dépenses énergétiques… »
Ces propos étaient tenus par le bourgmestre d’Ath, Marc Duvivier, fin novembre 2013, quand le conseil communal athois avait été amené à se prononcer sur ce qu’on appelait alors la « cartographie de l’éolien ». Trois ans plus tard, le même bourgmestre semble moins réservé à l’endroit des projets éoliens, en se retranchant simplement derrière les normes.
Il faut préciser que le demandeur s’appelle Colruyt… et participe aussi de manière importante à l’activité de l’abattoir athois. D’un côté : « Vous quittez l’abattoir ? On va couler votre projet éolien ! » Et de l’autre : « Vous jouez l’obstruction pour nos éoliennes ? On va quitter votre abattoir. »¦